"¡Hola! Dos tiketos por la station Ecuela Militar por favor..."

Publié le par Charles & Marta

Changement de continent, changement de langue. Marta ne parle pas un brin d'espagnol. Seuls restent les vagues souvenirs d'une langue apprise en fond de classe pres d'un radiateur. Une situation delicate qui me propulse de facto traducteur officiel de l'equipage Boisseau. Ceux qui connaissent mon niveau d'espagnol doivent bien rigoler...

Santiago et le bon samaritain
La ville n'est pas tres belle mais elle permet de se familiariser a une approche securitaire de l'Amerique du Sud. Thomas (un chilien tres riche et celibataire qui nous a tres gentiment heberge en couchsurfing!) nous a bien conseille d'eviter les 9/10eme de la ville pour eviter de faire braquer... On a bien suivi ses instructions a la lettre. On l'a egalement bien suivi pour l'ouverture des stations de ski! Son cousin nous a entierement equipe des skis jusqu'aux chaussettes pour une grosse journee en altitude. Premiere vue sur les Andes... La sensation de skier ici etait d'autant plus etranges que nous venions d'arriver la veille avec un beau decalage horaire... Whoo!

Visite de Santiago. Thomas nous a invite a diner... Pour le plus grand bien du portefeuille nous avions le gite et le couvert. Qu'il est etrange et reconfortant de voir une personne aussi genereuse. Ca aurait pu etre une arnaque mais ce chilien est resolument et gratuitement sympa. Un bon samaritain qui a contribue a ma longue et perilleuse reconciliation avec le genre humain!

Sinon Santiago c'est quand meme pas terrible...

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Valparaiso
Certaines villes ont un nom a faire rever : Mandalay, Katmandu, Salvatore de Bahia etc. Certaines decoivent et d'autres, comme Valparaiso, tiennent veritablement leurs promesses.

Valparaiso est un port de cap-hornier. Une ville de marins assez fous pour survivre au pari de Magellan. On y boit, on se bagarre et on se detend. Voila le mythe! et il a la peau dure... car si les cap horniers ont aujourd'hui disparu il flotte toujours a Valparaiso un petit air de bout du monde : des vieilles tavernes en bois sombre et epais, les batiments officiels de la marines et des rues qu'on image blindees de marins bourres.

On croise dans les bars certains hommes murs habilles a la mode des annees 1950 : beaux costars, pantalons flanelles et grosses cravates recouvertes d'epais gilets. La cigarette au bec surmontee d'une fine moustache fraichement taillee. Les cheveux sont laques. Ils doivent se raser au coupe choux et j'imagine qu'ils sentent  fort l'apres rasage. Franchement ils ont de l'allure!... Une allure a la Neruda dont la magnifique maison-bateau domine la baie de Valparaiso.

La ville est une succession de collines ("les cerros de Valparaiso", mon espagnol progresse...). On n'y fait que grimper et descendre a pied ou par des petits ascenseurs pittoresques. Les maisons sont de toutes les couleurs. Cela donne d'impressionnants degrades le long des collines. C'est une ville ou les tags sont sympas. Voila le mot! A Valparaiso regne une vieille et belle atmosphere. Des tags, des vieux messieurs et des collines... c'est une ville vraiment sympa.

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Walking on the moon...
Evelyne Dheliat deprimerait d'une audience aussi morne et plate que les variations climatiques du desert de l'Atacama. Le suspense meteorologique est en berne... A San Petro on est haut (2 400 metres)! L'air est sec ; les temperatures sont chaudes en journee et glaciales en soiree. Quand il n'est pas couvert d'etoiles le ciel se drape d'un joli bleu d'hiver. L'ensemble ne varie pas d'un iota.

Le desert de l'Atacama est un endroit hallucinant! Les paysages sont justes grandioses. On nous avait prevenu de la beaute du site mais franchement je ne m'attendais pas a ce que ce desert nous rende aussi minuscules. Les plaines de l'Altiplano et les volcans sont tellement hauts et lointains qu'ils semblent "colles" sur la ligne d'horizon. De notre perspective ce paysage ressemble a un collage en deux dimensions...

On devait rester trois jours. On y est reste une semaine... C'est un desert ou il a  enormement de choses a voir. On s'est "contente" d'une vallee lunaire surement aussi grise, seche et silencieuse que notre satellite ; des lagunes salees profondes de 1,5 klm (sic) ! des geysers perches a 4 300 metres (avec un tres frais -17 C le matin), une vallee rouge martienne...

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On a adore San Pedro. Demain depart en Bolivie. Ca va grimper. Pour le plus grand desespoir de Marta il parait qu'il y fait tres tres froid... affaire a suivre!

Publié dans Chili

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